Ludivine Zambon

À la nuit tombée

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Nous racontons une histoire, à la tombée de la nuit, là où les objets s’assombrissent, noircissent, quand certaines peurs se réveillent. Nous assemblons les images fixes, photographies et images colorées. Montrées sur des moniteurs analogiques, la photo, et les images bleue et blanche, se mettent en mouvement, elles clignotent rapidement, vibrent. Au fond, un texte « Il n’y avait qu’un sable noirci » clignote.

De l’autre côté de la pièce, un chant avec une voix d’homme, annonce les jours passés. Les images deviennent des fantômes, sur ces vieux écrans, des bugs apparaissent, une couleur rose entre dans le bleu, des pointillés blancs s’immiscent en haut du texte. Quelque chose est perturbé, défaillant, quelque chose ne va plus.

2016 / Bande sonore, À la nuit tombée

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Vue d'exposition « À la nuit tombée », un écran bleu Vue d'exposition « À la nuit tombée », deux écrans
Vue d'exposition « À la nuit tombée », un écran

2016 / Édition, À la nuit tombée, 500 exemplaires, papier Trophée Clairefontaine bleu turquoise, 160g, A5 livret fermé, 4 pages, impression laser

Extrait d'édition « À la nuit tombée » : pages 1-4
Extrait d'édition « À la nuit tombée » : pages 2-3

2016 / Extrait de texte, À la nuit tombée

Qu'essayez vous de percevoir dans ces changements de lumières. De la même renversante plurielle. Touche.

Elle ne l'apprenait toujours qu'à distance. Ce soir-là, nous avions douté. De la fragilité la plus intense de ce que nous étions ensemble. Jusqu'au quatrième jour complet. Ainsi, ils inspectaient la douleur de l'être. C'est un instant que nous avions touché de cris.

Elle croyait que c'était ce qui lui était arrivé.

Il n'y avait plus qu'à s'endormir après le jour.

Capture d'écran « À la nuit tombée » : Texte 1
Capture d'écran « À la nuit tombée » : Texte 1
Capture d'écran « À la nuit tombée » : Fille

2016 / Extrait de texte, À la nuit tombée

Je l'ai vu mourir, déjà, trois fois. Au fond, violet. Juste à droite, quand même présent.

Non, tout n'était pas encore jouable.

Cette fois-ci, à aucune heure, presque midi. Il n'y avait qu'un sable noirci. Face, à la nuit transparente, le blanc, lui, n'était déjà qu'ailleurs. Il y a ceux qui crient d'abord. À l'abandon, ceux qui crient au sommeil. Il y a le tapis aussi, en bas.

De là, quelques années sures.

Ils l'auraient sûrement oubliée, quelques pas seulement, seuls, à l'arrière.

 

Vides et démesurés. Il n'y avait que ce parfum de nuit.